Publié à Bruxelles, le 07 sept. 2020 - 16:36:27
François Vieira - EPI Agency
Photographe de presse accrédité UE
CERTES NON… Car, à l’époque de la crise Bruxelles–Halle–Vilvorde-BHV, véritable imbroglio linguistique typiquement belgo-belge, j’ose croire que le message s’adressait aux politiciens et non à l’ensemble de la population belge.
Quoi que... C’est cette même population qui vote et fait élire ces hommes et ces femmes qui s'avèrent, souvent, par la suite indignes de la confiance que la population leur a accordée, qu’il s’agisse de belges de pure souche ou naturalisés !
Puis, malgré les détournements de fonds publics par des politiciens ripoux, une certaine classe politique occupant depuis toujours la 1ère place sur le podium tant en Wallonie qu’à Bruxelles, les crises Gouvernementales à répétition, les sempiternelles magouilles politico belgo-belges suivies des tout aussi sempiternels compromis à la belge, histoire de faire croire à la population que cette dernière a son mot à dire, pure illusion, on serait alors tenté de dire qu’ après-tout, étant maîtres chez eux, les "princes" qui nous Gouvernent - tous partis confondus - font ce qu’ils veulent et tant pis pour la risée dont fait, souvent, objet la Belgique au niveau international.
Par exemple, je m’en souviens encore, il y a quelques années (juillet 1989) lors de mon voyage en Chine, un mois après l’avènement de la Place Tian'anmen, à l’invitation du Gouvernement chinois, alors que je me trouvais dans un restaurant genre boui-boui le "marmiton" de service qui m’avait entendu dire à la personne qui m’accompagnait que je venais de Belgique, a aussitôt essayé de me raconter, dans un français nasillard, presque incompréhensible, toi venir de Belgique, (bonjour, bonjour en chinois) moi connaître histoire belge, raconter à toi… Histoire belge qu’un cuistot français lui aurait apprise et que ne faisait rire que lui.
Alors, j’ai sorti de mon sac une carte du Monde et lui ai demandé s’il pouvait me monter où se trouvait la Belgique. Comme je m’y attendais, l’individu fut incapable. Moralité : le crétin qui se moquait des belges était cependant incapable de situer la Belgique ou tout autre pays européen sur une carte du Monde. L’année avant, en 1998, à Hohhot région autonome de Mongolie-Intérieure de la République populaire de Chine, des mongols voulaient me fait croire que le Président Mao Tsé-toung était encore vivant !
Revenant à la "chaude actualité Gouvernementale du moment" et si les soi-disant séparatistes de la Nieuw-Vlaamse Alliantie-N-VA, en français, Alliance néo-flamande ou Nouvelle Alliance flamande, désormais exclus du prochain Gouvernement Fédéral de plein exercice, le Wilmès III, allez savoir… ralliés au Vlaams Belang "grands gagnants" des dernières élections, venaient à profiter de "l’occasion" pour déclarer l’indépendance de la Flandre au nom de la "Republiek van Vlaanderen" ?
Évidemment, selon la formule consacrée, avec des Si on mettrait Paris en bouteille.
Puis, d’ici le 17 septembre, soit la fin du Gouvernement provisoire Wilmès II, il se pourrait qu’un compromis de dernière minute finisse par inclure la N-VA dans le futur Gouvernement. Les néerlandophones représentant le plus grand nombre de la population belge, un Gouvernement Fédéral de plein exercice sans la N-VA présentée par les francophones wallons comme séparatiste, me semble fort risqué. À bon entendeur…
Dès lors, si la N-VA de Bart de Wever se trouve définitivement écartée du prochain Gouvernement, devons-nous nous attendre à des sabotages, des grèves à ne plus en finir, savamment orchestrées par la N-VA et le Vlaams Belang ? La question reste posée.
Cependant, puisque seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis, si l’on veut éviter le pire, pourquoi pas "revoir la copie" ? Une main tendue, sans embrouilles, à la N-VA couperait l’herbe sous le pied Vlaams Belang.
Dès lors, la parole est encore à vous, en principal, aux Présidents de parti, Messieurs Bart De Wever N-VA, Joachim Coens CD&V et Paul Magnette PS.
Alors, qu’attendez-vous Mesdames, Messieurs les ministres belges pour montrer au Monde, en particulier à tous ceux qui dénigrent votre pays, que vous êtes capables de prouver que la Belgique, pays fondateur de l’Union européenne n’est pas une Monarchie bananière - comme d’aucuns seraient parfois en droit de penser (…) - mais une Monarchie Constitutionnelle démocratique avec un Chef d’État digne de ce titre, je veux dire le Roi Philipe.
Ne s’agissant guère d’un manque de capacités intellectuelles, AVANTI la fin des chamailleries linguistiques stupides entre néerlandophones et francophones !
Quant aux belges germanophones, population sans complexes linguistiques, "Médaille d’Or" de la bonne gestion, on ne les entend jamais réclamer ni poser des problèmes au Gouvernement Fédéral, je leur dis BRAVO !
À propos de la Communauté germanophone, depuis de nombreuses années plusieurs questions me taraudent l’esprit, à savoir : à quand un Premier ministre issu de la Communauté germanophone ? À quand un Commissaire européen, voire même un futur Président du Conseil européen ?
Monsieur Herman Van Rompuy, néerlandophone, fut le premier Président du Conseil européen, après lui ce fut au tour de Monsieur Donald Tusk, polonais, suivi d’un francophone, Monsieur Charles-Michel.
Le prochain, dans 5 ou 10 ans, pourquoi pas un belge germanophone ?
Ou alors, est-ce que leur Parlement, leur Ministre Président, Monsieur Oliver Paasch, compteraient uniquement pour du beurre ? Ou serait-ce, une fois encore, pour faire croire à cette communauté - ô combien sympathique, accueillante, dynamique – quelle existe du genre : soit belle mais tais-toi ?
Par ailleurs, il se pourrait bien que la Communauté germanophone devienne prochainement une Région à part entière. C’était en tout cas l’avis de Monsieur Karl-Heinz Lambertz, alors Ministre Président, lors de son interview à Eupen en 2011. Pourquoi créer une Région germanophone ? Ce n’est pas pour tout de suite… Mais ça viendra, c’est clair... m'a-t-il déclaré avec forte conviction.
Des années après, qu'en pense Monsieur Oliver Paasch, l’actuel Ministre Président, est-il du même avis ?
Selon Monsieur Karl-Heinz Lambertz, Ministre Président de la Communauté germanophone en 2010 :
Ce n’est pas pour tout de suite… Mais ça viendra,
c’est clair...
"L'éclatement de la Belgique". Dans la pratique, en cas d’éclatement du pays, si jamais cela devait finir par arriver, gageons que non, cependant, selon l’adage, "il n’y a pas de fumée sans feu" – souvenez-vous de l’émission spéciale "By, By Belgium", diffusée par la RTBF le 13 décembre 2006 – la "Republiek van Vlaanderen" en se quittant l’État Fédéral belge, la "Republiek van Vlaanderen" quitte aussi sec l’Union européenne.
Des années plus tard, la "Republiek van Vlaanderen" pourra alors introduite une demande d’adhésion auprès de l’Union européenne en tant que nouvel État souverain. Par la suite, si toutes les normes d'adhésion requises par l’UE ont été respectées scrupuleusement et que l’ensemble des États Membres de l’UE marque leur accord, la "Republiek van Vlaanderen" pourra alors intégrer officiellement l’Union européenne.
Mais alors, Bruxelles, plus précisément la Région dite de Bruxelles-Capitale, étant une enclave en territoire flamand, la "Republiek van Vlaanderen" aura-t-elle le droit de l’annexer manu militari ?
Le siège de l’UE ne pouvant se trouver du jour au lendemain sur un territoire qui ne fait plus partie de l’UE, est-il prévu que la Région de Bruxelles-Capitale prenne à sont tour automatiquement son independence vis-à-vis de la "Republiek van Vlaanderen" pour rejoindre la partie du pays restée unie ? À savoir : la Wallonie et la Communauté germanophone devenue, à son tour, une Région à part entière mais restée unie avec la Région Wallonne. Dès lors, la Belgique sera composée de trois régions : Bruxelloise, Wallonne et Germanophone.
Question épineuse : à l’instar d’un certain nombre de Britanniques à l’occasion du Brexit, en attendant que le nouvel État flamand soit reconnu par l'UE, dès lors hors espace Schengen, quid du statut des flamands séparatistes ?
Jusqu’au iront-ils, oseront-ils demander la nationalité belge aux francophones ?
Afin d’élucider toutes celles et ceux qui persistent, à tort, à dénigrer les néerlandophones, voici un peu d’histoire.
Des années et des années durant, les belges néerlandophones, appelés les flamands, ont subi de très nombreuses injustices et autres brimades stupides et humiliantes de la part d’un certain nombre de francophones wallons et bruxellois. Pire, ils étaient rejetés par la bourgeoisie flamande. En effet, au 19ème siècle la classe ouvrière flamande était tenue à l’écart par la bourgeoise flamande, en particulier à Anvers et à Gand... Là où il y aurait des rues qui pissent dans les deux langues !
À l’époque, chez les bourgeois flamands, il était de bon ton de s’exprimer uniquement en français. D’aucuns racontent même que les instituteurs punissaient les enfants qui parlaient flamand entre eux au détriment de la langue de Molière. Des gosses, filles et garçons, punis, si ça se trouve sévèrement, parce qu’ils s’exprimaient en flamand !
Vous imaginez ça ?
D’autres, et pas nécessairement que des flamands, renchérissent en affirmant que certains plaidoyers et jugements rendus au Palais de Justice de Bruxelles étaient prononcés en français alors que le prévenu ne comprenait pas un traître mot.
C’était, ce qu’on pourrait appeler, les Injustices du Palais.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Alors, à l’instar d’autres peuples opprimés… Au fil des années, la Roue de la Fortune, jadis aux mains des wallons, ayant tourné cette fois en faveur des néerlandophones las d’être sous-estimez, ridiculisés, las d’être la vache à lait de la Wallonie - ce qui n’est certainement pas tout à fait exact – un certain nombre* de néerlandophones à esprit étroit, fascisant, séparatistes, ont viré à l’extrême droite, voire même au néo-nazisme pur et dur comme le Vlaams Belang. *Ne veut pas dire la majorité des néerlandophones !
La policière qui a fait le salut Nazi lors de l’arrestation du ressortissant Slovaque Jozef Chovanec à l’Aéroport de Charleroi en 2018 étant, sauf erreur, Wallonne, ça ne veut pas dire que toutes les policières wallonnes vont réitérer le même geste au nom du Vlaams Belang ou de tout autre parti Nazi.
Pour terminer, si l’Union fait la force, devise de la Belgique, c’est le moment de le démontrer.
Images de la manifestation pro-Belgica du 16 mai 2010
Texte et crédit images : François Vieira – EPI Agency - Tous droits réservés
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