Publié le 22 avril 2021 - 00:54:49

François Vieira - EPI Agency
Photographe de presse accrédité UE
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LES MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES
et L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

António Manuel Pereira da Costa Pinto
Orateur et Auteur littéraire, Licencié en Sociologie
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INTRODUCTION
Logé dans notre boîte crânienne, notre cerveau est indispensable pour conserver nos souvenirs, nos pensées, nos émotions et jusqu’à notre identité. C’est pourquoi le déclin cognitif nous fait si peur. Or, il existe un arsenal de bonnes pratiques qui protègent cet organe unique et nous éloigne de la maladie : notre alimentation quotidienne, notre mode de vie, notre hygiène physique et mentale. Ces différents éléments peuvent jouer un rôle dans l’optimisation de cette performance cérébrale, y compris pour les personnes avançant dans l’âge.
C’est une évidence, nos vies se prolongent mais la machinerie biologique montre ses limites en développant certaines maladies. Il faut imaginer que nous disposons de millions de neurones dans le cerveau et que chaque neurone va se connecter à environ 100 000 autres neurones. Il y a près d’un trillion de connexions dans notre cerveau qui forment des réseaux qui définissent ce que chacun ressent, pense et agit de sa façon. Avec l’augmentation de la longévité, certaines pathologies ont connu une augmentation significative. C’est le cas des maladies dites ou considérés "dégénératives" comme L’Alzheimer ou le Parkinson entre autres.
Le maintien d’une activité cognitive performante, d’une vitalité persistante de nos cellules cérébrales, apparaît alors comme indispensable pour répondre aux nombreuses stimulations liées à allongement de notre espérance de vie.
LES TROUBLES COGNITIFS
Un trouble cognitif est généralement un ensemble de symptômes groupant à la fois des troubles de la mémoire, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Il peut être cependant isolé comme affectant uniquement la mémoire ainsi qu’on le voit dans les premiers temps du déclin cognitif. Lorsque nous parlerons de déclin cognitif, il s’agira de celui lié au vieillissement, à l’âge. Celui qui nous fait oublier un rendez-vous, une information récente, quel jour nous sommes, l’endroit où nous avons laissé notre voiture. Avec le temps nos facultés diminuent, notamment celles qui concernent notre mémoire.
Cependant, une étude du MIT (Massachussetts Institute of Technologie-USA) démontre que les performances cognitives déclinent de façon variable en fonction des individus. La plasticité neuronale et la neurogénèse restant intactes très longtemps, de nouveaux apprentissages sont en fait permis tout au long de la vie. L’entrainement va ainsi stimuler les jeunes neurones à s’intégrer dans les circuits cérébraux pour établir de nouvelles connexions. Le déclin cognitif serait lié à une non-utilisation des ressources du cerveau.
LES PRINCIPALES MALADIES NEUROVÉGÉTATIVES
L’être humain commence à vieillir dès qu’il cesse de grandir pour atteindre sa taille définitive. L’usure du corps, débute donc dès la vingtaine, commence à se voir dès la trentaine et accélère, ensuite, décennie après décennie. Par conséquent, le vieillissement est une fonction normale du corps, voué à s’abîmer et à se dégrader avec le temps. L’aboutissement de ce phénomène d’usure est la dégradation des tissus à un point tel qu’ils ne fonctionnent plus comme ils devraient de le faire.
Enfin, il y a les troubles ou maladies dégénératives qui correspondent à des accélérations du vieillissement que provoquent des dégénérescences accélérées.
En somme, la dégénérescence, c’est le vieillissement quand il commence à endommager des fonctions vitales et importantes.
(Santé corps esprit n°64 octobre 2021).
Les principales maladies dégénératives sont désormais bien connues du grand public puisqu’elles sont devenues des pathologies courantes avec l’allongement de l’espérance de vie. Il s’agit, des maladies de Parkinson et d’Alzheimer.
En relation à la maladie de Parkinson, les cas précoces commencent dès la cinquantaine, mais il s’agit avant tout d’une maladie qui met longtemps à s’installer, près d’une dizaine d’années. Ici, sont les connexions neuronales qui sont affectés, connexions que sont liés à la motricité et réactivité. Quoiqu’on ne meure pas de la maladie de Parkinson, c’est cependant handicapant.
À titre de curiosité, rappelons que la maladie de Parkinson a été reconnue par la République Française comme étant une maladie professionnelle des agriculteurs, car induite directement par l’exposition aux pesticides.
La maladie d’Alzheimer, l’Organisation Mondial de la Santé-OMS a considéré la maladie d’Alzheimer comme une priorité internationale de santé publique en 2012. Cette maladie, suscite une peur certaine, car il n’est pas rare que les personnes atteintes par cette pathologie se mettent à avoir des comportements différents de ceux qu’elles avaient auparavant. Ces personnes ne sont plus elles-mêmes et deviennent pour ainsi dire quelqu’un d’autre.
Malgré certains progrès, grâce aux malades eux-mêmes qui prennent la parole et partagent leur expérience, les recherches médicales ont échoué à enrayer les processus de la perte neuronale, de la constitution des plaques amyloïdes caractéristiques de la maladie. Malheureusement la science n’a pas encore trouvé le traitement curatif de cette maladie. En France, en 01/08/2018, les médicaments qui étaient prescrits contre ces maladies, ont été déremboursés, car jugés inefficaces par les autorités médicales officielles.
Comme dans la maladie de Parkinson, il parait que les pesticides jouent ici aussi un rôle déterminant, ainsi que la pollution de l’air.
NOUVELLE SCIENCE ?
Pour le Dr. Antoine Sénanque, neurologue, auteur du livre "Le cerveau m’a beaucoup déçu… L’esprit, non". Selon lui: "J’ai souvent eu l’impression d’être un thérapeute sans thérapeutique. Car, jusqu’à ce jour, on n’a encore aucun médicament pour soigner les maladies neurodégénératives du cerveau et de la moelle épinière. Je ne peux que constater les limites de la médecine conventionnelle, ce qui justifie de s’ouvrir à d’autres voies de guérison. Depuis plusieurs décennies, les neurosciences nous promettent monts et merveilles, or elles ont encore beaucoup de mal à fournir des solutions pour les patientes que je soigne, en tant que neurologue".
Et il continue, "les neurosciences ne se préoccupent pas de l’esprit. Pourtant, la spiritualité individuelle et collective constitue une force de guérison. N’allez pas croire qu’il s’agisse exclusivement de religion. Je crois en la réalité d’un espace spirituel alimenté par nos pensées, nos désirs, nos espérances, or cet esprit joue, selon moi, un rôle fondamental dans le processus de guérison". Le Dr. Sénanque propose alors "que la médecine conventionnelle et la médecine spirituelle doivent avancer main dans la main dans l’intérêt des patientes".
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"Le corps contient plus de sagesse que la philosophie elle-même"
Friedrich Nietzsche
© Antonio Manuel Pereira da Costa Pinto
Lic. Éducation Physique et Sports
Lic. Sciences Sociales-Sociologie - Accrédité UE
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